" On ne peut pas faire le métier d’ostréiculteur sans être passionné ."
Débuter sa vie d’homme et de travail par la liberté est le choix qu’a fait Ludovic Vigier. Pourtant les études qu’il a menées et le BTS ameublement-bois qu’il a réussi semblaient le destiner à un avenir loin des brises du Bassin. Mais on ne se défait pas de son histoire familiale si facilement et il suffit d’un concours de circonstances pour que la flamme de cette tradition se ravive.
Le grand-père était déjà ostréiculteur. Le grand frère Fabrice avait repris l’exploitation de sa cabane "le Routioutiou" (littéralement le fils du petit homme), au port de Larros (Larros), à Gujan-Mestras. Lorsque celui-ci cherche quelqu’un pour le seconder, c’est Ludovic qui enfile les bottes de caoutchouc après avoir ôté celles de moto, une autre activité qu’il pratique par passion. "On ne peut pas faire le métier d’ostréiculteur sans être passionné," déclare-t-il.
Deux années d’apprentissage le confortent encore dans des connaissances qu’il possédait sans doute déjà. En 2007, il s’associe avec son grand frère et entre dans la vie professionnelle en choisissant une activité qu’il conjugue volontiers avec le mot liberté. "Le métier n’est pas plus physique que celui du maçon ou du charpentier".
Aujourd’hui à 23 ans, son temps se partage entre la cabane, les parcs et les marchés en Gironde le week-end. Sa passion, entre l’ostréiculture et la moto. Sa vie, entre les responsabilités d’un jeune entrepreneur et l’enthousiasme de sa jeunesse.